"pourtant quand on te voit..."

Quand tu me vois,
tu ne sais pas ce que je ressens,
quel effort je suis en train d'accomplir (ou pas),
ce que je vis quand tu ne me vois pas,
tout ce que je dissimule régulièrement et mon niveau de maîtrise, acquise avec le temps, dans l'art de porter des masques,
tout ce qu'endure ma famille, sur tellement d'aspects, et dont je porte, impuissant, une culpabilité...

Tu ne sais pas non plus que certains jours, qui te semblent oisifs car je reste chez moi ou au bureau sans avancer, à lire des ci et poster des ça, sont souvent des moments passés à attendre que les douleurs se calment, que ma tête soit opérationnelle, mon esprit disponible, que mon corps se débloque...

Tu n'imagines pas à quel point le TEMPS est un adversaire omniprésent pour moi : le temps passé en soins / rdv médicaux ou paramédicaux, et pas seulement.

Tu sais, ce temps pour lequel TU M'EXPLIQUES AVEC EMPATHIE que quand "on n'a pas le temps", c'est qu'on ne le prend pas... parce que Lao Tseu l'aurait écrit. Qu'il suffit de le décider pour faire ci ou ça (surtout quand c'est pour accomplir ce qui te convient, à toi, ou entre dans ta grille de lecture, ta lucarne évidente).